Et si vous saviez que la nouvelle relation dans laquelle vous vous engagez était toxique pour vous ? C’est vrai, votre nouveau compagnon n’arrête pas de vous dévaloriser : « tu n’es pas mal, mais tu serais mieux avec quelques kilos en moins », « je vais te présenter mes amis, mais s’il-te-plaît, ne fais pas ton show habituel, évite plutôt de parler », « ton travail n’est pas franchement intéressant, c’est juste alimentaire, non ? », etc.
Le décor est planté, vous SAVEZ que cette relation ne vous apportera rien de bon. Votre instinct, votre intelligence, votre intuition, tous ont réuni leurs forces pour vous alerter… Alors POURQUOI continuez-vous quand même ?
Vous prenez le mauvais chemin en dépit de votre meilleur jugement : c’est une nouvelle fois l’acrasie qui entre en jeu.
Dans l’univers de la communication, l’école de Palo Alto avait déjà identifié l’acrasie sans la nommer. Avec beaucoup d’humour, à propos d’un individu qui aurait les ressources pour faire son malheur, Paul Watzlawick offre une définition de « l’acratique », si on peut prendre la liberté d’appeler ainsi celui qui contrarie son propre jugement : « il parvient même à rejeter ce qui lui apparaît à lui comme la meilleure décision – autrement dit, il sait faire la sourde oreille à la voix de sa propre raison. Ainsi le serpent, non content de se mordre la queue, finit-il par se dévorer lui-même tandis qu’est créé un état de malheur qui est au-delà de toute comparaison »